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Si votre équipe appartient au domaine de l’ingénierie, des produits ou du développement logiciel, le terme Scrum ne vous est sans doute pas étranger. Scrum est une structure destinée aux équipes qui créent et agissent rapidement. La mise en place de processus Scrum favorise la collaboration afin de résoudre des problèmes complexes. Même si vous ne travaillez pas dans les domaines cités ci-dessus, vous pouvez aussi bénéficier de la méthode Scrum. Cet article comprend tout ce que vous devez savoir sur Scrum, notamment le fonctionnement de cette méthode et les raisons pour lesquelles elle est aussi efficace.
Scrum est une structure Agile qui facilite la collaboration au sein des équipes et les aide à réaliser des tâches à haute valeur ajoutée. Elle propose un schéma de valeurs, rôles et directives pour leur permettre de se concentrer sur chaque itération et de s’améliorer en continu.
La méthode Scrum fonctionne sur le principe des sprints : des cycles de travail de deux semaines à l’issue desquels un livrable est attendu. Outre le sprint, il existe deux autres événements Scrum : les réunions debout quotidiennes et les rétrospectives de sprint. Les réunions debout quotidiennes ont lieu tous les jours, comme leur nom le suggère. En 15 minutes, elles permettent à l’équipe Scrum d’interagir et de coordonner ses tâches pour la journée. Quant aux rétrospectives de sprint, elles sont organisées par le Scrum master à chaque fin de sprint. C’est l’occasion pour l’équipe de faire le point sur son travail et de mettre en place des changements pour les prochains sprints.
Gérer vos équipes Agile avec AsanaVous avez sûrement entendu parler de Scrum en complément d’autres méthodes comme Kanban ou Agile. Chacune de ces structures favorise à sa façon la collaboration et l’amélioration constante au sein des équipes. Cependant, elles sont très étroitement liées les unes aux autres dans le cadre de la méthodologie Lean.
Agile est une philosophie de gestion de projet qui encourage l’amélioration constante au sein des équipes. Les équipes Agile misent sur un développement graduel par itérations pour faire face au changement et gérer l’incertitude. Les méthodes Kanban et Scrum sont des sous-catégories de la méthodologie Agile. Il faut donc voir celle-ci comme une notion plus générale.
Gérer vos équipes Agile avec AsanaScrum est l’une des méthodologies Agile les plus connues. Vous faites donc partie d’une équipe Agile si vous utilisez Scrum. Cependant, la structure Scrum possède des rôles et systèmes supplémentaires pour aider les équipes à être agiles. En Scrum, comme en Agile, les équipes cherchent à se perfectionner constamment. Tandis qu’Agile s’apparente davantage à une philosophie ou une structure, Scrum est plus précis quant aux moyens qui permettent l’amélioration constante des équipes, avec notamment les sprints, réunions debout et rétrospectives.
La structure Kanban est aussi une sous-catégorie de la méthodologie Agile. Kanban une méthode visuelle de gestion des tâches et des processus continus. Ses tableaux vous permettent de visualiser et suivre le travail au fil des étapes d’un projet jusqu’à l’accomplissement de ce dernier. Souvent, les équipes qui utilisent la méthode Scrum s’appuient sur des tableaux Kanban. Cependant, cela reste facultatif dans la structure Scrum.
[À lire] Kanban ou Scrum : quelles différences ?La méthode Scrum telle qu’on la connaît aujourd’hui a été présentée pour la première fois en 1986 dans un article rédigé par Hirotaka Takeuchi et Ikujiro Nonaka pour la Harvard Business Review, intitulé The New New Product Development Game. Les auteurs expliquent qu’ils ont emprunté le terme « Scrum » au rugby, car « au rugby, le ballon passe de main en main dans l’équipe, tandis que cette dernière se déplace sur le terrain comme un seul homme. »
Elle a été ensuite approfondie et codifiée par Ken Schwaber et Jeff Sutherland en 1995 dans leurs publications Agile Manifesto et SCRUM Development Process.
La méthode Scrum telle qu’envisagée par Schwaber et Sutherland témoigne d’un rejet du modèle en cascade (« Waterfall ») en développement de logiciel. Dans ce modèle, les projets sont divisés en séquences dont les livrables de chacune doivent être obligatoirement réalisés pour démarrer la suivante. Schwaber et Sutherland estimaient qu’une approche plus flexible et itérative serait utile aux développeurs de logiciels. Elle leur permettrait de continuellement réagir et s’adapter à leur environnement dans le but de concevoir les meilleurs produits possibles pour leurs clients.
Depuis, Schwaber et Sutherland ont publié le Scrum Guide (guide Scrum), un document évolutif qu’ils mettent régulièrement à jour. D’après ce guide, Scrum est là pour « encourager les équipes à porter un regard sur l’efficacité de leurs processus et les pousser à les améliorer et les faire évoluer de manière constante ».
Si vous vous apprêtez à lancer un processus Scrum, il est essentiel de savoir que la structure Scrum repose sur un système favorisant l’amélioration constante. En Scrum, vous reconnaissez ne pas tout savoir au début du sprint. Par la suite, vous ajusterez vos processus et vos besoins en fonction des informations recueillies au fur et à mesure que vous avancez.
Qu’est donc Scrum ? Que fera votre équipe si vous décidez d’opter pour cette méthode ? Voici ce qui vous attend :
1. Organisez votre backlog. Avant de démarrer un sprint Scrum, votre chef d’équipe (le Scrum master) se chargera d’identifier le travail à effectuer à partir de votre backlog produit. Assurez-vous donc que ce dernier est soigneusement consigné en un seul endroit. Optez pour un outil de gestion de projet pour recueillir toutes ces informations.
2. Planifiez votre sprint. Avant le début de votre sprint Scrum, vous avez besoin de connaître les objectifs sur lesquels vous vous focaliserez. Au cours de votre séance de planification, vous devrez donc décider du travail à accomplir pendant le sprint. Pour commencer du bon pied, essayez notre modèle gratuit pour la planification de sprint.
3. Lancez votre sprint Scrum. Les sprints durent généralement deux semaines, même si cette durée peut varier selon les besoins de l’équipe. Pendant un sprint, votre équipe travaillera sur les tâches du backlog que vous aurez choisies lors de la séance de planification de sprint.
4. Tenez des réunions debout quotidiennes. Prévoyez des réunions quotidiennes de 15 minutes avec votre équipe Scrum. Les réunions debout quotidiennes sont l’occasion de faire le point sur le travail et traiter les différents problèmes qui freinent votre avancée en cours de route. Pour des réunions debout efficaces, essayez notre modèle gratuit de réunion debout quotidienne.
5. Présentez votre travail lors des analyses de sprint. Quand votre sprint Scrum touche à sa fin, votre équipe doit se réunir pour en effectuer une analyse. Ensemble, vous passerez en revue tout le travail accompli et prêt à être remis aux parties concernées pour approbation ou inspection.
6. Réfléchissez ensemble lors des rétrospectives de sprint. Lorsque votre sprint s’achève, prenez le temps de discuter de son déroulé et des éléments à améliorer à l’avenir. N’oubliez pas que Scrum mise sur un perfectionnement constant des équipes. Ainsi, n’ayez pas peur lors de votre prochain sprint d’essayer de nouveaux processus ou de revoir des stratégies qui vous ont semblé inefficaces. Organisez votre prochaine réunion avec notre modèle gratuit pour rétrospectives de sprints.
Avant de vous lancer dans la méthode Scrum, toute votre équipe doit avoir la même définition d’un travail terminé. Cela n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, car Scrum repose sur un processus d’amélioration constante. En Scrum, votre équipe est flexible et se perfectionne par un processus d’itération, ainsi rien n’est jamais parfait : « terminé » n’est donc pas le synonyme d’« abouti ». Ce terme signifie seulement que votre équipe arrête de travailler sur cet objet, du moins temporairement.
Voici des exemples de définition d’un travail terminé selon différentes équipes Scrum :
Le produit est prêt à être lancé.
Le produit a été testé et est prêt à être mis à disposition dans un environnement bêta.
Le produit a réussi le test d’acceptation et est prêt à être mis à disposition de tous les utilisateurs.
Qu’elle que soit la définition d’un travail terminé pour votre équipe, il est nécessaire que tout le monde soit sur la même longueur d’onde. Lorsque vous vous serez accordés sur une définition, conservez-la précieusement dans une source unique de référence. Vous pourrez vous y référer régulièrement, notamment lors de votre analyse de sprint.
En Scrum, un artefact est un élément que vous créez, comme un outil pour résoudre un problème. Il en existe trois : le backlog produit, le backlog de sprint et l’incrément ou produit partiel.
Le backlog produit est une liste maîtresse du travail à réaliser. Il doit être établi par le chef de projet ou le responsable de produit. Notez que toutes les tâches de la liste ne seront pas forcément effectuées par l’équipe. Considérez-les plutôt comme des alternatives sur lesquelles elle pourra éventuellement travailler lors d’un sprint Scrum. Les chefs de projet doivent souvent réorganiser le backlog produit et le mettre à jour en fonction des nouvelles informations des clients, du marché ou de l’équipe projet.
Le backlog de sprint est un ensemble de travaux ou de produits sur lesquels votre équipe a travaillé pendant un sprint Scrum. Ces éléments sont sélectionnés à partir du backlog produit lors de la séance de planification du sprint, puis sont déplacés dans le projet de planification du sprint de l’équipe, le cas échéant.
Votre équipe ne sera peut-être pas en mesure d’effectuer l’ensemble du travail présent dans le backlog à chaque sprint, mais il est peu probable que vous leur en rajoutiez en cours de sprint. Si vous le faites fréquemment, vous devriez consacrer davantage de temps à planifier vos sprints afin d’obtenir une idée concrète du travail à effectuer.
L’incrément ou produit partiel est le résultat obtenu à l’issue d’un sprint. Il peut prendre plusieurs formes : produit, fonctionnalité, amélioration, correction de bug ou autre, selon votre équipe. Présentez-le lors de l’analyse de sprint. À ce stade, votre produit partiel pourrait être déployé ou non, selon l’avis des acteurs Scrum et s’il peut être considéré comme « terminé ».
Il existe trois rôles Scrum principaux :
Le Product owner (Propriétaire du produit) : chargé de la tenue du backlog produit, il doit connaître les besoins des utilisateurs et agit comme leur porte-parole auprès de l’équipe et de la direction. Un bon responsable de produit saura clairement informer l’équipe des prochains livrables essentiels à réaliser. Il est également celui qui décide si le produit est prêt à être déployé ou non (en privilégiant souvent le déploiement).
Le Scrum Master : responsable de la tenue des différents événements Scrum, c’est lui qui anime les réunions debout quotidiennes et organise la planification, l’analyse et la rétrospective de sprint. Il peut être considéré comme le chef de projet Scrum.
L’équipe Scrum : toutes les personnes qui travaillent sur le sprint font partie de l’équipe Scrum. Les membres de l’équipe doivent savoir s’organiser seuls et collaborer dans l’objectif de se perfectionner constamment, comme préconisé par la méthode Scrum.
Scrum repose sur six principes qui vous permettront d’utiliser efficacement la méthode et d’en tirer tous les avantages :
Maîtrise du processus empirique : les équipes Scrum misent sur la transparence, l’inspection et l’adaptation.
Auto-organisation : bien que votre équipe Scrum ait ses propres rôles et règles, chaque membre est encouragé à s’approprier ses tâches et son travail. Scrum mise sur la responsabilité partagée pour rendre les équipes plus dynamiques et créatives.
Collaboration : votre équipe obtiendra de meilleurs résultats si vous travaillez ensemble pendant et après le sprint Scrum.
Hiérarchisation en fonction de la valeur : l’objectif d’un sprint Scrum est d’atteindre la meilleure valeur commerciale. Dans cette optique, il est nécessaire de hiérarchiser votre travail dès le début du processus Scrum.
Maîtrise du temps : le processus Scrum repose sur différentes activités mesurées dans le temps comme les sprints, les réunions debout quotidiennes ou les rétrospectives. Scrum repose sur le principe du perfectionnement constant, il est donc important de maîtriser le temps alloué au travail pour passer à la tâche suivante et améliorer les processus futurs.
Développement itératif : en Scrum, votre premier produit sera loin d’être parfait, mais en procédant par itération dès sa conception, votre équipe sera en mesure de s’adapter aux besoins des clients, et d’ajuster le produit et vos résultats en hiérarchisant les tâches selon la valeur qu’elles apportent.
Afin de tirer le meilleur de la méthode Scrum, votre équipe devra respecter les cinq valeurs Scrum fondamentales telles que définies dans le Scrum Guide :
Engagement : l’équipe Scrum doit être unie, et ses membres doivent faire preuve de confiance mutuelle. Ils s’engagent pour la durée du sprint et consacrent leurs efforts à l’amélioration constante pour obtenir la meilleure solution possible.
Courage : lors d’un sprint Scrum, votre équipe rencontrera sans doute des problèmes qui ne pourront pas être complètement résolus. Les équipes Scrum ont le courage de poser ouvertement des questions difficiles et d’y répondre honnêtement afin de parvenir à la solution la plus adaptée.
Concentration : l’équipe Scrum travaille sur des tâches extraites du backlog produit à chaque sprint. Elle se concentre sur le travail qu’elle a sélectionné dans le backlog pour réaliser ses livrables d’ici la fin du sprint.
Ouverture : le déroulement du processus Scrum est semé d’embûches. Les membres de l’équipe Scrum doivent être ouverts aux nouvelles idées et occasions qui leur permettront de tirer de nouveaux enseignements et les aideront à améliorer leur produit ou processus.
Respect : la collaboration est cruciale en Scrum. Pour l’encourager, les membres de l’équipe doivent faire preuve de respect, aussi bien entre eux qu’auprès du Scrum Master et du processus Scrum.
Bien que Scrum ne soit pas une solution adaptée à tous, de nombreuses équipes autres que celles appartenant aux domaines du produit, de l’ingénierie et du développement de logiciel peuvent en bénéficier. Toute équipe peut adopter la structure Scrum pour se perfectionner en continu et gagner en performance. Découvrons les avantages et les inconvénients de la méthode Scrum :
Scrum est la méthode la plus efficace pour les équipes qui créent et déploient souvent des produits, que ce soit des produits Scrum « traditionnels » (ex. : code, nouvelles fonctionnalités) ou plus inhabituels (ex. : campagnes marketing, ressources créatives).
Les équipes qui optent pour la structure Scrum gagnent en agilité et en flexibilité. Elle contribue à renforcer la collaboration au sein des équipes et les aide à atteindre leurs objectifs plus efficacement. Par ailleurs, les équipes Scrum savent en permanence sur quoi elles travaillent : elles accomplissent des tâches de leur backlog produit et ont une idée claire de leurs objectifs, car elles se sont concertées sur la définition d’un travail « terminé ».
Les projets Scrum souffrent souvent de dérives des objectifs, car cette méthode accepte et encourage le changement. Cependant, vous risquez d’itérer sans obtenir de résultats concrets si les changements sont trop nombreux ou que les retours clients sont discordants.
Solution : faites en sorte de définir clairement le produit partiel et les objectifs de chaque sprint. De plus, assurez-vous que l’ensemble de votre équipe Scrum s’accorde sur la notion de travail terminé pour éviter qu’elle n’en fasse trop. Mettez en place un processus de contrôle si nécessaire.
Les équipes Scrum sont souvent en réunion. Outre la planification et l’analyse régulière de sprint, elles participent à des réunions debout quotidiennes.
Solution : trouvez un moyen d’améliorer vos réunions Scrum quotidiennes si elles se révèlent inutiles. Effectuer le suivi des réunions debout dans un outil adéquat permet de se concentrer sur les éléments les plus pertinents.
La méthode Scrum peut être difficile (mais pas impossible) à mettre en place si votre équipe n’appartient pas aux domaines d’activité suivants : ingénierie, produit ou développement logiciel.
Solution : si votre équipe décide d’adopter Scrum, assurez-vous de clarifier précisément la façon dont les processus Scrum vous aideraient. Si possible, identifiez vos difficultés et rattachez-y des événements Scrum qui pourraient y remédier. Vous pouvez également organiser plusieurs séances de formations pendant vos premiers sprints Scrum pour donner toutes les clés de la réussite à votre équipe.
Les équipes Scrum les plus performantes sont des équipes soudées qui travaillent de façon itérative et ont une idée claire des tâches à accomplir au cours de chacun de leurs sprints. Pour y arriver, vous avez besoin d’une source unique de référence, comme Asana. Découvrez comment les équipes Agile adoptent la méthode Scrum avec Asana.