Découvrez le studio IA : créez des workflows intelligents et automatisez les tâches répétitives. En savoir plus

29 techniques de brainstorming efficaces pour stimuler la créativité

Image du contributeur – Équipe AsanaTeam Asana
8 août 2024
21 min de lecture
facebookx-twitterlinkedin
Techniques de brainstorming créatif
Modèles

Les idées brillantes ne viennent pas en un claquement de doigts.

Être seul à bord pour tenter de trouver des solutions est assez chronophage et peut générer une forte pression. D’autre part, quand une équipe est chargée de résoudre un problème, les idées se confrontent et parfois s’opposent. Sans compter que chacun aime laisser libre cours à sa créativité en adoptant la méthode qui lui convient le mieux… Difficile de coordonner son équipe autour des mêmes objectifs dans ces conditions.

C’est là que les techniques de brainstorming interviennent : elles permettent de structurer vos échanges d’idées, de stimuler la créativité de tous les participants et d’assurer que vos idées se concrétisent. Par chance, ces techniques efficaces sont nombreuses et vous aurez donc l’embarras du choix.

Jetez un œil aux méthodes suivantes et optez éventuellement pour un modèle de brainstorming en équipe à appliquer lors de votre prochaine session ou dès que vous êtes pris d’inspiration. Parfois, les idées les plus brillantes naissent d’une étincelle.

Modèle gratuit de brainstorming en équipe

Les fondamentaux du brainstorming

Qu’est-ce que le brainstorming ? De manière générale, il s’agit d’une approche adoptée par une personne ou une équipe pour résoudre un problème ou faire naître de nouvelles idées en vue d’améliorer un produit, une organisation ou une stratégie.

Peu importe votre méthode de prédilection, la plupart des techniques de brainstorming comportent trois étapes :

  1. Noter ses idées ;

  2. Débattre des idées proposées et les évaluer ;

  3. Déterminer les idées qui seront mises en pratique.

Toutes les techniques de brainstorming nécessitent un ensemble de prérequis commun : un individu ou un groupe de personnes, une problématique à résoudre ou une opportunité à saisir, et du temps.

Les défis du brainstorming

La quantité plutôt que la qualité : voici la règle d’or de toute session de brainstorming. Plus vous avez d’idées, plus vous avez de chances que l’une d’entre elles soit suffisamment pertinente pour se concrétiser. Il est donc essentiel, surtout pour les brainstormings en équipe, de veiller à ce que chacun laisse les critiques de côté. Faites comprendre à vos collègues que la seule mauvaise idée, c’est de participer sans proposer de pistes pour faire avancer la réflexion.

Bien entendu, les sessions de brainstorming présentent parfois quelques défis. Voici les plus courants :

  • Des conversations qui manquent de structure, avec parfois des individus volubiles qui monopolisent la parole.

  • L’effet d’ancrage : les participants ont parfois du mal à se départir d’une première impression ou idée, et la réflexion stagne.

  • Des silences gênants qui surviennent souvent lorsque les participants ne sont pas préparés.

Peut-être avez-vous déjà participé à certaines de ces sessions inconfortables. Heureusement, il existe de nombreux outils et techniques éprouvés, également d’autres moins conventionnels, pour vous aider à résoudre les problématiques soulevées.

Techniques de brainstorming analytique

Techniques de brainstorming analytique

Quand le moment est venu d’explorer une idée sous tous les angles ou d’étudier un problème en profondeur, il est utile de recourir à des techniques de brainstorming analytique. Voici quelques exemples de méthodes et outils pour faire naître et approuver des idées.

1. Le starbursting (poser des questions)

Il s’agit d’une technique de brainstorming visuel. Recourez au starbursting lorsque votre équipe ou vous-même souhaitez analyser une idée spécifique. Pour commencer, inscrivez cette idée au milieu d’un tableau blanc, puis développez-la en dessinant une étoile à six branches. Chaque branche correspond à une question :

  • Qui ?

  • Quoi ?

  • Quand ?

  • Où ?

  • Pourquoi ?

  • Comment ?

Prenez le temps de réfléchir à chaque question et demandez-vous dans quelle mesure elle pourrait se rapporter à votre idée maîtresse, par exemple : « Qui voudra acheter ce produit ? » ou « Quand devrons-nous lancer ce programme ? ». Vous envisagerez ainsi plus aisément divers scénarios ou obstacles auxquels vous n’aviez pas songé auparavant.

Idéal pour : les séances de brainstorming en groupe et à grande échelle, analyser des idées en profondeur

2. La méthode des cinq pourquoi (ou analyse de la cause racine)

Semblable au starbursting, la méthode des cinq pourquoi permet d’évaluer la force d’une idée. Choisissez une idée ou un sujet, puis mettez-vous au défi de répondre successivement à cinq questions au moins commençant par « Pourquoi ». Identifiez les nouveaux problèmes qui surgissent et pensez bien à noter comment vous pourriez les résoudre. Pour vous aider à organiser vos idées, vous pouvez concevoir un organigramme ou un diagramme des causes et effets (diagramme d’Ishikawa ou en arêtes de poisson), à utiliser en parallèle.

Idéal pour : un brainstorming individuel ou en groupe, analyser des idées en profondeur

3. L’analyse SWOT

Vous avez sans doute déjà effectué une analyse SWOT dans le cadre de votre planification stratégique et serez peut-être surpris d’apprendre que cet outil est également une excellente technique de brainstorming pour évaluer le bien-fondé d’une idée. Pour ce faire, abordez votre sujet à partir des quatre axes ci-dessous et déterminez si votre idée vaut la peine d’être concrétisée :

  • Forces : dans quelle mesure l’idée présente-t-elle des avantages ou se démarque-t-elle de la démarche de vos concurrents ?

  • Faiblesses : l’idée présente-t-elle des points négatifs qui pourraient compromettre sa concrétisation ?

  • Opportunités : que pouvez-vous tirer d’autre de cette idée ?

  • Menaces : quels obstacles éventuels pourraient compromettre le projet si vous décidez de concrétiser votre idée ?

Idéal pour : un brainstorming individuel ou en groupe, analyser des idées en profondeur

4. La matrice « How Now Wow »

La matrice « How Now Wow » désigne une technique de brainstorming qui consiste à classer les idées en fonction de leur degré d’innovation et de leur facilité de mise en œuvre. Lorsque vous avez rassemblé plusieurs idées individuellement ou en équipe, échangez avec vos pairs et catégorisez vos idées sur la matrice comme suit :

  • Les idées « How » : originales, mais pas encore concrétisables.

  • Les idées « Now » : éprouvées et faciles à mettre en œuvre.

  • Les idées « Wow » : originales, innovantes et facilement concrétisables.

Cela semble évident, mais votre objectif est de rassembler le plus grand nombre d’idées « Wow ». Ces dernières vous permettent de faire avancer votre projet, mais vous aident aussi à vous démarquer de vos concurrents ou à diversifier les idées échangées au sein de votre entreprise. Pour vous aider à organiser vos idées, n’hésitez pas à élaborer une matrice composée de quatre quadrants, où l’axe des abscisses représente l’originalité de l’idée et celui des ordonnées la complexité de sa mise en œuvre.

Idéal pour : un brainstorming individuel ou en groupe, trouver des solutions exploitables

5. L’analyse des facteurs

Comme son nom l’indique, cette technique de brainstorming permet d’analyser les facteurs sous-jacents ou causes d’un problème. En pratique, il suffit de vous poser les questions suivantes, seul ou en équipe : « Qu’est-ce qui est à l’origine de [insérer la nature du problème] ? », puis « Comment expliquer [insérer la réponse à la question précédente] ? ». Comme pour la méthode des cinq pourquoi, plus vous analysez un problème en profondeur, plus vous comprendrez ce qui fonctionne ou non. Vous règlerez les soucis éventuels avant qu’ils ne deviennent de vrais obstacles et mènerez à bien votre projet en toute confiance.

Idéal pour : un brainstorming individuel ou en groupe, analyser des idées en profondeur

6. Les cartes heuristiques

Autre technique visuelle de brainstorming, la carte heuristique vise à limiter l’effet d’ancrage, un écueil courant dans les échanges lors desquels les participants restent attachés à leur idée de départ au point d’en oublier d’en proposer de nouvelles. Une carte heuristique vous permet de partir d’une idée clé, puis de vous en inspirer pour élargir votre réflexion et faire émerger d’autres pistes.

Pour ce faire, vous aurez besoin d’une grande feuille de papier ou d’un tableau blanc. Commencez par inscrire le sujet dont vous allez traiter (votre noyau central), puis cartographiez votre réflexion en traçant des lignes à partir de celui-ci afin d’établir des liens hiérarchiques entre vos idées. L’objectif est de creuser votre sujet et de représenter tout ce qui pourrait influer sur et/ou accélérer l’exécution de votre projet.

Idéal pour : un brainstorming individuel ou en groupe, les adeptes de la pensée visuelle

7. L’analyse des écarts (ou « gap analysis »)

Vous ne savez pas comment concrétiser une idée ? C’est là qu’intervient l’analyse des écarts : le but est de s’attaquer aux obstacles qui se dressent sur votre chemin. Commencez par faire un point rapide de la situation actuelle, puis indiquez les objectifs à atteindre. Par exemple : « Notre entreprise crée des montres intelligentes ; nous voulons élargir notre portefeuille pour y inclure également des moniteurs d’activité physique. »

Inscrivez tout ce à quoi vous pensez sur une grande feuille de papier ou un tableau blanc pour que toutes les personnes qui participent au brainstorming puissent les visualiser. Vous avez aussi la possibilité de concevoir un organigramme ou une carte heuristique. Dressez alors la liste des obstacles qui vous empêchent d’atteindre vos objectifs, puis cherchez un moyen de contourner chaque difficulté. À la fin de votre brainstorming, vous devriez identifier plus clairement la voie à suivre pour réussir.

Idéal pour : un brainstorming individuel ou en groupe, trouver des solutions exploitables, les adeptes de la pensée visuelle

Techniques pour un brainstorming silencieux

Techniques pour un brainstorming silencieux

Idéales pour les entreprises qui manquent de temps ou pour les équipes composées de membres introvertis, ces techniques vous permettent d’effectuer un brainstorming silencieux lors duquel les participants seront libres de proposer des idées à leur rythme et, souvent, en tout anonymat. Faites jaillir votre créativité grâce aux méthodes ci-dessous, particulièrement adaptées aux équipes à distance qui organisent fréquemment des réunions virtuelles.

8. Le brainwriting (ou partage d’idées en silence)

Technique non verbale de brainstorming en personne, le brainwriting limite la mauvaise répartition ou la monopolisation du temps de parole. En effet, cette méthode requiert la participation et la collaboration de tous les membres d’équipe conviés au brainwriting. Chaque individu commence par noter trois idées liées au sujet traité, sur trois feuilles de papier distinctes. Ensuite, chaque participant échange ses feuilles avec son voisin de droite ou de gauche, lequel est chargé de développer l’idée inscrite sur la feuille en ajoutant ses commentaires ou ses réflexions sous forme de liste à puces.

Les feuilles de papier circulent autour de la table jusqu’à ce qu’un tour complet des participants ait été effectué. L’animateur du brainwriting poursuit en passant en revue rapidement toutes les idées, mais les participants peuvent également discuter de chaque idée à haute voix pour identifier les pistes les plus prometteuses. Conseil de pro : si vous optez pour cette technique, limitez le nombre de participants à un maximum de 10 personnes pour ne pas vous noyer dans un trop-plein d’idées ou manquer de temps.

Idéal pour : un brainstorming en groupe et les membres d’équipe introvertis

9. Le brainwriting collaboratif

Le brainwriting collaboratif peut s’apparenter à une longue méditation, mais dans ce cas précis les participants au brainstorming mûrissent leurs idées tout au long de la semaine, en notant leurs pensées ou idées de manière anonyme. L’animateur du brainstorming vous met bien souvent en condition pour débuter au mieux cette réflexion de groupe : affichage d’une grande feuille de papier, mise à disposition de notes adhésives ou partage d’un document sur le cloud pour y noter quelques idées, etc.

Les membres d’équipe peuvent ensuite développer ces idées tranquillement et donner leur avis en tout anonymat. Pensez à définir une échéance claire pour clore la session de brainstorming afin de garantir que tous les participants aient l’occasion de s’exprimer.

Idéal pour : un brainstorming individuel

10. Le Brain-netting (ou brainstorming en ligne)

Idéal pour les équipes qui travaillent à distance, le brain-netting désigne un espace en ligne (canal Slack, fichier Google Docs ou votre outil de gestion de projet) qui permet à une équipe d’organiser une réflexion de groupe et d’échanger des idées.

En bref, les participants au brainstorming ajoutent toutes les idées qui leur passent par la tête et obtiennent ainsi une liste de pistes en constante évolution. Bien entendu, le chef d’équipe peut informer son équipe des dates clés et autres échéances à respecter afin de trouver une réponse à la problématique soulevée ou de livrer dans les temps. Il peut également organiser une réunion avec ses collègues pour discuter des pistes proposées. S’ils le souhaitent, les participants peuvent rester anonymes, y compris pendant la réunion.

Idéal pour : un brainstorming en groupe, les membres d’équipe introvertis et les équipes qui travaillent à distance

11. La méthode SCAMPER

La méthode SCAMPER (développée par B. Eberle), également appelée « technique de concassage », permet d’analyser une idée sous différents angles afin de la modifier et l’améliorer. Son acronyme détaille son procédé mnémotechnique :

  • Substituer (Substitute) : que se passerait-il si vous remplaciez un élément de la solution envisagée par un autre ?

  • Combiner (Combine) : que se passerait-il si vous regroupiez plusieurs éléments de la solution envisagée ?

  • Adapter (Adapt) : réfléchissez à la manière d’adapter une idée ou une solution dans un nouveau contexte.

  • Modifier (Modify) : songez à la manière de modifier une idée afin d’élargir votre champ de réflexion.

  • Produire (Put to another use) : envisagez d’autres façons de concrétiser votre idée.

  • Éliminer (Eliminate) : comment pourriez-vous simplifier votre idée ou solution en mettant de côté certains éléments ?

  • Renverser et réorganiser (Reverse effective) : enfin, comment réorganiser votre idée pour gagner en efficacité ?

Si vous utilisez la méthode SCAMPER dans le cadre d’une séance de brainstorming en groupe, vous pouvez faire appel à des modèles pour suivre les réponses ou organiser en parallèle un brainwriting pour encourager l’ensemble des participants à analyser leurs idées sous tous les angles.

Idéal pour : un brainstorming individuel ou en groupe, analyser des idées en profondeur

12. Le Lightning Decision Jam (LDJ)

Le Lightning Decision Jam (ou LDJ) est une technique de brainstorming destinée à trouver des solutions et résoudre plus rapidement les problèmes. Cet atelier vous demandera entre 40 minutes et une heure. Les avantages ? Obtenir des résultats concrets et l’adhésion de tous les participants.

Le LDJ est idéal pour coordonner les équipes à distance. Vous commencez par lister les points positifs d’un sujet ou ce qui fonctionne bien, puis vous répertoriez les points négatifs, sans oublier d’identifier les éléments à traiter de toute urgence. Il vous faudra ensuite prendre quelques minutes pour reformuler les problèmes décelés sous forme de questions, puis chercher comment les résoudre.

Pour finir, votre équipe utilisera une matrice pour déterminer la valeur ajoutée de votre solution et le niveau d’effort à fournir pour sélectionner les idées qui méritent d’être poursuivies. Envie d’en savoir plus à propos du LDJ ? Jetez un œil à cette vidéo créée par l’agence de design AJ&Smart, à l’origine de cette technique de brainstorming.

Idéal pour : un brainstorming en groupe, les équipes à distance, les délais serrés, trouver des solutions exploitables

13. La carte mentale

Comme le LDJ, la carte mentale est un modèle de brainstorming qui permet de décortiquer un problème et de proposer des solutions concrètes. Le principe est simple : chaque participant crée sa propre carte mentale sur le support de son choix, y inscrit son idée, puis élabore une présentation d’accroche à propos de cette dernière.

La carte mentale doit également inclure une colonne pour indiquer à qui les idées s’adressent : en d’autres mots, à quel tiers venez-vous en aide en résolvant le problème en question (clients, collègues, etc.) ? N’oubliez pas non plus d’ajouter une colonne pour lister les problématiques auxquelles votre idée permet de répondre. Les participants peuvent constituer leur carte mentale avant ou pendant la session de brainstorming. Dans tous les cas, chacun d’entre eux devra communiquer et présenter le fruit de sa réflexion. Les idées soumises seront placées sur une matrice gains/efforts pour déterminer celles qui méritent d’être approfondies.

Idéal pour : un brainstorming en groupe, trouver des solutions exploitables

Techniques de brainstorming sous forme de jeu de rôle

Techniques de brainstorming sous forme de jeu de rôle

Que les amateurs de théâtre se réjouissent ! Les techniques de brainstorming qui recourent au jeu de rôle encouragent les participants à se mettre dans la peau d’un autre ou à mettre leur casquette de comédien (ou leurs six chapeaux en l’occurrence) pour aborder un problème ou trouver des idées en adoptant un point de vue différent. Le petit plus ? Lorsque les participants revêtent une autre personnalité que la leur, ils s’expriment avec plus de facilité puisque c’est le point de vue de leur personnage qui est exposé, et non le leur.

14. La méthode des six chapeaux

Comme son nom l’indique, cette technique de brainstorming nécessite que six individus au moins se parent d’un chapeau imaginaire. Plus concrètement, il s’agit d’examiner une idée sous un angle spécifique (un chapeau correspond à une pensée ou concept). Ainsi, le participant qui décide de porter le chapeau « Conséquences » s’intéresse uniquement aux répercussions d’une idée, tandis que celui qui porte le chapeau « Contraintes » se concentre exclusivement sur les défis soulevés par cette même idée.

Vous pouvez choisir les chapeaux en fonction des problématiques ou modes de pensée les plus importants pour votre organisation. Une fois la discussion terminée, chaque participant « rend » son chapeau et a désormais une idée bien plus claire de la voie à suivre pour assurer la réussite du projet en cours.

Idéal pour : un brainstorming en groupe (six personnes ou plus), les membres d’équipe introvertis, analyser des idées en profondeur

15. Le figure storming

Vous avez sans aucun doute déjà entendu une phrase du type : « Que ferait Einstein dans cette situation ? ». C’est peu ou prou le point de départ du figure storming ; vous choisissez de vous mettre dans la peau d’une personnalité reconnue ou éminente (un leader, une célébrité, etc.), puis vous imaginez son cheminement intellectuel en vous demandant comment il ou elle aborderait la problématique qui vous occupe.

Le figure storming permet aux équipes d’analyser un sujet sous plusieurs angles et, dans le cadre d’un brainstorming de groupe, d’apaiser la nervosité des participants qui craignent de proposer leurs idées, de peur qu’elles ne soient jugées mauvaises ou irrecevables par leurs pairs. En effet, vous partagez les idées d’une personnalité qui n’est pas présente, alors plus de raison de s’inquiéter : entrez dans la tête d’Einstein le temps d’une journée et proposez vos plus grandes idées.

Idéal pour : un brainstorming individuel ou en groupe et les membres d’équipe extravertis

16. Le rolestorming

Le rolestorming est une technique comparable au figure storming. Là aussi, les participants se mettent dans la peau d’une personnalité afin de proposer des pistes de réflexion. Toutefois, le rolestorming ajoute une touche plus théâtrale : vous n’imaginez plus les pensées d’un autre, vous incarnez un personnage.

Le plus souvent, les participants doivent interpréter le rôle d’un individu lambda concerné par l’idée ou la solution à l’étude (employé, client ou une autre partie prenante), puis mettre en scène un scénario plausible permettant d’analyser les défis soulevés par la piste proposée. Cette technique de brainstorming est idéale pour les équipes particulièrement extraverties.

Idéal pour : un brainstorming en groupe et les membres d’équipe extravertis

17. Le brainstorming inversé

Le brainstorming inversé impose de semer la pagaille et de jouer les éléments perturbateurs. Les participants réfléchissent à tout ce qui pourrait faire naître un problème (préalablement défini), et, par la suite seulement, aux solutions pour le résoudre. Pour lancer la session, le chef d’équipe pose souvent une question du type : « Comment [insérer l’énoncé du problème] ? »

Une fois que votre équipe a dressé la liste des causes possibles, elle peut considérer le problème sous un nouvel angle afin d’y pallier au mieux.

Idéal pour : un brainstorming en groupe, favoriser l’émergence de nouvelles idées, résoudre des problèmes

18. Le reverse thinking

Le reverse thinking s’apparente à une combinaison de deux techniques de brainstorming ; le figure storming et la méthode des six chapeaux. Le principe est simple et invite les participants à se demander simplement : « Que ferait tel individu dans cette situation ? ». L’objectif est ensuite de se demander dans quelle mesure la solution proposée par cette même personne fonctionnerait ou non, et si la solution que vous envisagez est plus efficace.

Idéal pour : un brainstorming en groupe, les membres d’équipe extravertis, analyser des idées en profondeur

Techniques de brainstorming en groupe

Techniques de brainstorming en groupe

La plupart des techniques de brainstorming peuvent être appliquées en groupe, mais les méthodes présentées ci-dessous encouragent (et pour certaines exigent) une participation générale. Lorsqu’ils sont menés à bien dans de bonnes conditions, ces brainstormings en groupe permettent non seulement de multiplier les pistes de réflexion, mais aussi de :

  • renforcer le moral de l’équipe grâce à des exercices amusants et légers qui invitent chacun des membres à participer, à chaque étape du brainstorming ;

  • stimuler la créativité, en particulier lorsque les participants au brainstorming disposent d’un peu de temps pour organiser leurs idées et sont amenés à résoudre les problématiques soulevées grâce à une approche structurée ;

  • diversifier les idées par l’apport du point de vue unique et des forces individuelles de chaque participant.

En bref, les techniques de brainstorming en groupe consistent à encourager la collaboration pour recueillir un maximum d’idées.

19. La méthode de l’image eidétique

La méthode de l’image eidétique repose sur la définition d’une intention (celle de la création ou du produit à venir). Pour commencer, l’animateur demande à tous les membres du groupe de fermer les yeux pour songer à cette intention. Prenons un exemple : une entreprise souhaite concevoir une nouvelle montre connectée. L’animateur du brainstorming invite donc tous les participants à fermer les yeux pour réfléchir tranquillement au design des montres connectées sur le marché actuel.

Le groupe en discute par la suite, puis chacun ferme à nouveau les yeux afin d’imaginer de nouvelles fonctionnalités à ajouter à la montre qu’ils souhaitent concevoir. Les participants rouvrent les yeux pour échanger de nouveau leurs impressions et multiplier ainsi les chances de peaufiner leur livrable. Cette technique est idéale pour améliorer ou développer un produit ou une solution de votre portefeuille.

Idéal pour : les adeptes de la pensée visuelle, développer un nouveau produit

20. L’idéation rapide

Il s’agit d’une technique idéale pour les équipes qui ont tendance à s’éparpiller ou qui éprouvent des difficultés à rester concentrées en réunion. L’idéation rapide impose une contrainte de temps aux participants (le sentiment d’urgence fait partie du processus) ; le but est de trouver le plus grand nombre d’idées possible et, précision importante, de ne pas se prendre trop au sérieux. Pour ce faire, les participants ont le choix : énumérer à haute voix leurs idées à l’animateur ou les inscrire sur une feuille de papier. Si vous constatez que certaines idées reviennent souvent, alors elles méritent d’être approfondies.

Idéal pour : les membres d’équipe extravertis, tenir des délais serrés

21. Le brainstorming à tour de rôle

Un maître-mot : la participation. Chacune des personnes présentes doit, à tour de rôle, apporter au moins une idée avant que l’ensemble du groupe puisse en discuter ou lancer un deuxième tour de piste.

Étant donné que chaque participant doit proposer au moins une idée, il est préférable de prévoir un temps de préparation avant chaque session. Cette technique est idéale pour les membres d’équipe introvertis, mais aussi pour les groupes plus nombreux, afin de laisser à chacun la chance de s’exprimer. En outre, cette méthode permet de rappeler que la seule mauvaise idée, c’est de participer sans proposer de pistes pour faire avancer la réflexion.

Idéal pour : les membres d’équipe introvertis, multiplier les idées

22. Le brainstorming en escalier

Il s’agit d’une méthode idéale pour les groupes de taille moyenne (cinq à quinze individus). Le brainstorming en escalier évite que les participants les plus bavards monopolisent la parole et qu’ils n’influencent un peu trop l’échange d’idées.

Le principe est simple : un animateur propose un sujet aux participants, puis garde deux personnes dans la pièce. Toutes les autres sont priées de sortir. Les deux participants retenus échangent pendant quelques minutes, puis un troisième participant est invité à réintégrer la salle. Ce dernier soumet à son tour ses idées avant que ses deux collègues ne proposent les leurs.

Les participants réintègrent la pièce l’un après l’autre, en proposant leurs idées respectives à leurs pairs, et ainsi de suite jusqu’à ce que l’ensemble du groupe soit réuni. S’en suit une discussion pour approfondir la réflexion élaborée ensemble, étape par étape (l’image de l’escalier dont on gravit les marches).

Idéal pour : les membres d’équipe introvertis, analyser des idées en profondeur, trouver des solutions exploitables

23. La charrette

Pensez à réserver plusieurs salles… La charrette vous permet de subdiviser une problématique en parties plus petites et de répartir les participants au sein de plusieurs équipes, chacune en charge d’une sous-problématique spécifique.

Petit exemple : vous réservez trois salles, inscrivez un sujet ou une problématique sur un tableau blanc, et demandez à trois équipes de se répartir dans ces salles pour noter leurs idées. Chaque groupe change ensuite de salle et s’inspire des pistes du groupe qui l’a précédé. Belle illustration d’un travail d’équipe efficace, n’est-ce pas ?

Idéal pour : analyser des idées en profondeur, trouver des solutions exploitables

Autres techniques de brainstorming

Voici quelques techniques de brainstorming supplémentaires, moins communément utilisées, pour donner du grain à moudre à votre équipe ou vous mettre personnellement au défi. Elles viendront compléter votre panoplie de méthodes d’idéation.

24. La méthode des « Et si… »

Si vous aimez l’improvisation, vous apprécierez cette méthode dont le principe est simple : poser autant de questions commençant par « Et si… » que possible autour d’un sujet donné, comme c’est aussi le cas pour la technique d’idéation rapide. Les exemples sont nombreux : « Et si cela se produisait dans un autre pays ? », « Et si cela se déroulait dans les années 1800 ? », etc.

Passer en revue tous les scénarios qui viennent à l’esprit des participants peut éventuellement faire surgir de nouveaux obstacles liés à votre problématique. En bref, la méthode des « Et si… » aide votre équipe à évaluer toutes les possibilités qui se présentent.

Idéal pour : un brainstorming individuel ou en groupe, développer un nouveau produit, analyser des idées en profondeur

25. Le changement de décor

C’est un secret de Polichinelle : votre environnement de travail peut avoir des conséquences sur les processus de votre équipe, et même sur sa créativité. Votre session de brainstorming s’enlise ? Envisagez de changer de décor et d’aller trouver l’inspiration ailleurs, comme dans un parc ou un café, voire d’organiser une session de brainstorming en vous baladant à pied.

Vous retrouver dans un nouveau cadre peut faire jaillir de nouvelles idées, mais aussi permettre aux participants de se détendre, d’être plus disposés à mener une réflexion collective et de privilégier la quantité à la qualité des propositions.

Idéal pour : un brainstorming individuel ou en groupe, développer un nouveau produit

26. Les mots-ressorts (ou inducteurs)

Comme son nom l’indique, cette technique repose sur un principe aléatoire. Inscrivez des mots sur des bouts de papier, mettez-les dans un chapeau puis prenez-en un au hasard. Discutez entre vous de son rapport avec le sujet du brainstorming, puis répétez l’opération. Vous pouvez utiliser un modèle pour garder une trace de tout ce qui vous vient à l’esprit, y compris les nouvelles idées que ces associations de mots font naître.

Pour mieux organiser vos idées et enrichir votre réflexion, n’hésitez pas à créer un nuage de mots, c’est-à-dire réunir et classer un ensemble de mots-clés par catégories, puis à relier ces dernières à la thématique du brainstorming.

Idéal pour : un brainstorming en groupe, développer un nouveau produit

27. Le storyboarding

Le storyboarding n’est pas seulement réservé à la télévision et au cinéma. C’est également une technique de brainstorming qui consiste à représenter visuellement une problématique et les solutions envisagées pour la résoudre. Une autre façon de vous mettre à la place d’autrui en somme, en particulier celle de votre clientèle/public cible. Le storyboarding vous permet également d’identifier les obstacles que vous pourriez rencontrer lors de la mise en œuvre de votre solution.

Idéal pour : un brainstorming individuel ou en groupe, résoudre des problèmes, analyser des idées en profondeur

28. La méthode du souhait

Rien de plus simple que la méthode du souhait : il vous suffit de partir du principe que tout est possible et de souhaiter concrétiser la solution envisagée. Par exemple, si vous désirez que votre entreprise atteigne un bilan carbone neutre, réfléchissez aux moyens possibles d’y parvenir, ainsi qu’aux éléments qui ne dépendent pas de vous et sur lesquels vous ne pourrez pas agir pour atteindre votre objectif. Vous identifierez plus facilement les obstacles qui pourraient se dresser sur votre chemin et serez sans doute en mesure de déterminer ceux que vous surmonterez aisément.

Idéal pour : un brainstorming individuel ou en groupe, développer un nouveau produit

29. Le Crazy 8

Idéal pour un brainstorming court et amusant, le Crazy 8 permet de recueillir de multiples idées et encourage les participants à réfléchir rapidement : ces derniers disposent de huit minutes seulement pour faire naître huit idées et les inscrire sur un modèle comportant huit cases. Une fois le chronomètre arrêté, le groupe échange à propos des idées proposées.

Si les participants sont plus nombreux, demandez-leur de se limiter à trois idées chacun et accordez-leur un délai plus long (six minutes) pour développer davantage ces pistes.

Idéal pour : un brainstorming en groupe, les adeptes de la pensée visuelle, multiplier les idées

8 astuces pour un brainstorming efficace

Quelle que soit la technique de brainstorming choisie par votre équipe, voici quelques bonnes pratiques à retenir pour un brainstorming optimal. Tout commence par l’angle d’approche et le ton choisis par l’animateur avant d’entamer la session.

1. Prévoir un temps de préparation

L’animateur d’une séance de brainstorming n’est pas le seul à avoir besoin de temps pour se préparer à la réunion ; les participants doivent également en bénéficier. En outre, il doit fournir à ces derniers des informations de contexte avant le début de la session (sous la forme d’un ordre du jour de réunion, par exemple) afin de les mettre en condition pour la réflexion de groupe à venir.

Il est courant de laisser au moins une journée de préparation, mais deux à dix minutes peuvent suffire. Nous conseillons également aux animateurs de brainstorming de prévoir quelques idées supplémentaires à développer pour parer à toute impasse créative éventuelle.

Créer des listes de tâches avec Asana

2. Transmettre clairement l’intention du brainstorming

Plus vous fournissez de contexte aux participants avant de commencer le brainstorming, plus ils seront en mesure de développer des idées pertinentes. Vous pouvez notamment indiquer clairement la nature des idées attendues : facilement exploitables ou avant-gardistes. Dans tous les cas, pensez à identifier les cibles spécifiques à atteindre.

Enfin, informez les participants des contraintes auxquelles votre organisation ou vous-même êtes soumis, notamment la chronologie ou le budget de chaque projet, afin qu’ils proposent des idées faciles à mettre en œuvre.

3. Accueillir les nouvelles recrues et idées novatrices à bras ouverts

Si vos brainstormings impliquent systématiquement les mêmes individus, vous courez le risque de voir émerger les mêmes idées à chaque session. N’hésitez donc pas à convier de nouvelles recrues à vos sessions pour bousculer les habitudes et analyser la thématique du brainstorming sous de nouvelles perspectives (et, espérons-le, décupler les pistes de réflexion). Vous pouvez inviter des collègues en provenance de différents services, des clients pour organiser un groupe de discussion ou même un consultant externe.

4. Promouvoir l’inclusion

Chaque séance de brainstorming doit être considérée comme un espace sûr où partager des idées, même si ces dernières défient parfois les conventions. Rappelez-vous que la seule mauvaise idée, c’est de ne pas proposer de pistes pour faire avancer la réflexion. En outre, toute idée exprimée ne doit en aucun cas être rejetée ou jugée. L’animateur doit également veiller à ce que chaque participant soit traité sur un pied d’égalité et dispose du même temps de parole. Si vous l’estimez nécessaire, vous pouvez fixer un temps de parole pour chacun et ainsi freiner les ardeurs des individus qui ont tendance à dominer la discussion. De même, chaque participant doit se montrer ouvert et curieux.

5. Sortir des sentiers battus

Pour faire preuve de créativité, mieux vaut ne pas se prendre trop au sérieux. De la même manière que vous encouragez l’inclusion, accordez aux participants le droit de ne pas toujours tomber juste (approximations, idées hors sujet, etc.) et de proposer des pistes qui sortent des sentiers battus, par exemple par l’intermédiaire d’activités de cohésion d’équipe amusantes ou de questions brise-glace qui sortent de l’ordinaire. Mieux vaut même se retrouver avec tout un tas d’idées « stupides » que de ne pas avoir du tout de grain à moudre. Certaines techniques de brainstorming (comme la méthode du souhait) peuvent inciter les membres d’équipe à gagner en confiance et se libérer.

6. Décupler la créativité grâce à la musique

Comme évoqué précédemment, un changement d’environnement peut faire naître de nouvelles idées. De même, un fond musical peut stimuler la créativité. N’hésitez donc pas à mettre une musique d’ambiance pendant votre session de brainstorming. Pour obtenir les meilleurs résultats possibles, préférez diffuser une musique :

  • instrumentale ;

  • dans une tonalité majeure ;

  • avec un tempo constant et à un volume raisonnable.

[À écouter] Playlist Spotify d’Asana pour les séances de brainstorming

7. Associer et combiner les techniques de brainstorming

De même que les techniques de brainstorming ne sont pas adaptées à tous, il n’existe pas de méthode type pour une session donnée. Tenez-vous prêts à adapter la méthode choisie au fil de la session ou à combiner plusieurs techniques, selon celles auxquelles les participants sont les plus réceptifs, mais également en fonction du nombre d’idées avec lesquelles vous jonglez.

8. Concrétiser vos idées

Trouver des idées brillantes, c’est très bien. Toutefois, ça ne vous servira pas à grand-chose si vous n’êtes pas en mesure de les mettre en pratique. Si l’application de certaines méthodes de brainstorming implique parfois leur mise en œuvre, d’autres techniques vous obligent à assurer un travail de suivi auprès des participants, par exemple en ayant recours à des modèles de projet pour élaborer un plan à l’aide de solutions créatives.

Rappelez-vous la règle d’or de toute session de brainstorming : la quantité plutôt que la qualité

Une séance de brainstorming efficace ne doit pas ressembler à une corvée ; il s’agit plutôt d’une occasion de créer collectivement, surtout si la technique choisie encourage la diversité des styles de pensée et modes d’expression.

Que vous optiez pour un brainstorming individuel ou en équipe, il est toujours appréciable de voir ses idées devenir réalité. Faites jaillir vos idées les plus créatives, puis personnalisez votre outil de gestion des processus pour concrétiser vos idées.

Essayer Asana gratuitement

Ressources associées

Article

Les 10 clés de la gestion d’équipe